11 Juillet : St Jean Pied de Port - Larrau / 109 km / 3118 m de dénivelé

Col des palombières (525 m) - Col d'Osquich (507 m) - Col du Burdin Olatze (892 m ) - Col d'Haltza (782 m) - Col du Burdincurutcheta (1135 m) - col de Bagargi (1327 m)

 

Réveil vers 7h00. Nous ne savons pas, en nous levant, quel parcours nous allons emprunter aujourd'hui. Tout sera fonction de la météo. Mais il fait étonnamment beau ce matin. Bizarre !

Nous déscendons déjeuner dans la cuisine familiale. Le papy est là ; on discute de tout et de rien. Je comprends finalement (presque) tout ce qu'il dit.

Il s'étonne de l'heure tardive à laquelle vont se lever les randonneurs puisqu'ils ont environ 25 km en montagne pour atteindre la halte suivante : Roncesvalles en Espagne.

 

Pour nous, 6 cols nous attendent (si le temps veut bien nous le permettre !). On se prépare calmement, vérification du matériel, mise en place des sacoches et de la remorque, remplissage des bidons et c'est parti.

Nous atteignons Lecumberry où nous bifurquons à gauche pour le premier col de la journée : le col des palombières (nous apprendrons son nom grâce à un panneau placé dans la descente). Mon compteur indique jusqu'à 20 % ! Pour un démarrage, on est servi ! Au sommet, on observe des palombières : j'aime à croire que c'est juste pour admirer le passage des oiseaux migrateurs !! Très rapide descente et c'est déjà le second col : le col d'Osquich. Les nuages commencent à se faire menaçants. Il va falloir décider.

Nous arrivons à Ordiarp et optons pour le trajet initialement prévu.

C'est donc Aussurucq puis le début du Burdin Olatze.

Nous sommes dans la forêt, on voit des vaches, des moutons, des chevaux en liberté. Dans certains passages, on imaginerait facilement croiser la route d'un laminak.

On arrive au lieu-dit Potcho et c'est là que nous rentrons dans le brouillard complet. Nous ne verrons plus rien du Pays Basque aujourd'hui. Un panneau d'explication précise qu'il tombe en moyenne 2000 mm de pluie par an à cet endroit !!

Descente sur Mendive pour ensuite gravir le Burdincurutcheta que nous savons redoutable. Le Conseil Général des Pyrénées Atlantiques a en la "bonne" idée de placer une borne tous les kilomètres, borne indiquant la pente moyenne sur le kilomètre à venir, l'altitude et le nombre de kilomètres restant jusqu'au sommet. Le Burdincurutcheta, c'est donc 9,5 % puis 11 % puis 11,5 %. Autant dire que c'est dur !!!

Doucement mais sûrement, nous atteignons le sommet et commençons à redescendre pour se trouver au pied du dernier col de la journée : le col Bagargi (ou Bagargui). Nous profitons d'une (très légère) accalmie pour admirer ce paysage sauvage et envoutant. Nous sommes dans la forêt d'Irati, la plus grande forêt de hêtres d'Europe. Les chalets d'Irati atteints, marque du sommet, ne reste plus qu'à se laisser glisser vers Larrau.

Se laisser glisser est bien le terme approprié car il pleut à torrents maintenant. Avec mes lunettes, je ne vois plus rien, je manque de foncer sur des moutons impassibles au bord de la route. Il fait très froid également.

On se réchauffe lors des 2 km de remontée sur Larrau et on arrive, trempés et très fatigués, à l'hôtel où nous allons passer la nuit.

Douche chaude réparatrice, petit tour dans Larrau histoire de souffler un peu. Le compte-rendu du dernier conseil municipal, affiché sur la mairie, fait état de la situation inquiétante de l'école. Le village a besoin d'enfants ! Vous savez ce qu'il vous reste à faire si vous désirez résider dans un endroit préservé du Pays Basque (mais venez avec votre progéniture !).

 

Me reviennent en mémoire maintenant les nombreux marquages présents tout au long de la journée, marquages expliquant que le Pays Basque n'est ni la France ni l'Espagne et que "touristes, le Pays Basque n'est pas à vendre". En tout cas, la DDE doit sûrement être de mèche vu qu'il n'y a quasiment aucun panneau indicateur (à moins que le brouillard nous ait empêché de les voir !).

 

Nous retournons à l'hôtel pour l'excellent repas du soir. Nous l'arroserons d'ailleurs d'une Akerbeltz ambrée, jolie découverte !  Deux motards nous expliquent qu'ils nous ont doublés puis croisés dans la descente du col. On ne s'en souvient pas, concentrés que nous étions sûrement à essayer de rester sur la route.

 

Nous allons nous coucher, soucieux du temps qui est prévu pour le lendemain. Mais, comme chacun sait, demain est un autre jour ! (Je sais, transition un peu facile !)