12 Juillet : Larrau - Bedous / 59 km / 1440 m de dénivelé

Col de Suscousse (1216 m) - Col du Soudet (1540 m) - Pas de Guilhers (1436 m) - Col de Labays (1351 m) - Col de Bouescou (1009 m) - Col d'Hourataté (1109 m)

 

Réveil matinal et ... pluie, froid et ciel complètement bouché. Comme nous en avons la possibilité, il va certainement falloir modifier le programme de la journée.

Avant de déjeuner, je sors prendre quelques photographies de Larrau et des environs.

Après le petit-déjeuner, la pluie tombe toujours à torrents. Nous décidons de ... patienter, patienter, patienter. Finalement, nous partirons vers 10 heures : il ne pleut plus mais la route est détrempée.

Nous descendons précautionneusement jusqu'à Logibar où nous empruntons la vallée du Gave de Larrau. De nombreux pêcheurs sont là tout au long de la rivière. Nous sommes dans la Haute-Soule, partie la plus orientale d'une des trois régions composant le Pays Basque français.

Quelques kilomètres en faux plat descendant et nous bifurquons à droite dans la vallée du Gave de St Engrâce cette fois-ci. Environ 25 kilomètres pour atteindre le col du Soudet et passer ainsi de 300 mètres d'altitude à 1540 mètres.

 

Les douze premiers kilomètres se font paisiblement, il ne pleut plus mais le ciel est complètement bouché. Nous devinons quand même les gorges de Kakouéta et celles d'Ehujarré.

 

Nous arrivons au village de St Engrâce, célèbre pour son église du XIe siècle. C'est ici que commence véritablement le col de Suscousse qui nous mènera ensuite au col du Soudet.

 

 

Les pentes sont terribles, 16, 17 % et pas un seul virage ! On monte à toute petite vitesse, le taux d'humidité doit frôler les 318 % ! On atteint alors le col de Suscousse où l'on s'arrête pour souffler un peu tant la montée fut rude.

Encore une fois, des vaches partout avec des cloches dont le tintement égaie joliment ces paysages boisés.

Restent maintenant 5 kilomètres pour atteindre le col du Soudet. Des rampes encore à 14 - 15 %. Nous sommes maintenant dans le brouillard. Le dernier kilomètre se fait parmi les moutons, les brebis, les chèvres, un chien de berger court à nos côtés.

 

On s'arrête pour pique-niquer (en 3 minutes 16 secondes tellement il fait froid !), on enfile tout ce que nous avons et nous commençons à descendre. Avec mes lunettes, je ne vois pas grand chose mais je ne rate pas la petite route forestière à droite qui va nous mener à Bedous.

Nous sommes dans la forêt d'Issaux mais on se croirait en Amazonie tellement la végétation est luxuriante. Des arbres immenses bordent la route ; des panneaux explicatifs confirment que les troncs servaient autrefois pour la mâture des bateaux.

Encore deux petits cols (Bouescou et Hourataté) et c'est la descente sur Bedous via Osse-en-Aspe.

Comme son nom l'indique, nous sommes dans la vallée d'Aspe, célèbre surtout pour la lutte contre le percement du tunnel du Somport

Le projet de réouverture de la ligne ferroviaire entre Canfranc et Oloron semble sur les rails (?), mais pour quelle échéance ?

Nous arrivons au gîte et deux surprises nous attendent : c'est une maison qui ressemble à un château et la propriétaire des lieux, charmante, nous propose de laver et sécher notre linge. Nous acceptons de bon coeur, trop content d'éviter de remettre des vêtements humides comme ce matin.

 

Douche et nous partons visiter (euh ! boire un coup) dans un café du village. Surprise encore : il est tenu par une Anglaise (nous apprendrons plus tard que l'autre bar du village est tenu par un Gallois).

Ensuite, nous mangerons dans le seul restaurant du village, restaurant dans lequel il aura encore fallu me préparer quelque chose hors carte. Que c'est dur d'être végétarien dans le Sud-Ouest !

 

Direction nos lits en espérant qu'il fera meilleur demain !