Lever à 7h30 et première surprise : il fait beau et le ciel est bleu. Je me prépare donc, salue et remercie Sébastien et prends la route vers 9h00.

Le départ se fait en montée puisqu'il s'agit de gravir le col de Brouis. Première déconvenue du matin, la pile de mon compteur a rendu l'âme : je ne connaîtrai ni mon kilomètrage, ni les altitudes ni les températures. Cela m'aurait pourtant été bien utile.

10 kilomètres plus loin, me voilà arrivé au col à 879 mètres. Il commence à tomber quelques gouttes et le ciel s'obscurcit de plus en plus. Il ne fait pas chaud non plus, ça promet ! Je descends vers la Giandola et bifurque sur Breil-sur-Roya à la recherche d'une pile pour mon compteur, on ne sait jamais. Bingo, un magasin d'électroménager vend des piles. La vendeuse, sympa, me propose de l'installer : malheureusement, une des 4 vis ne voudra se laisser faire. Tant pis !
Je repars en direction de Tende cette fois-ci : 20 kilomètres dans la vallée de la Roya, 20 kilomètres de faux-plats montants avec un très fort vent de face. Finalement, heureusement que mon compteur n'a pas été réparé : je force et j'ai l'impression de faire du sur-place. Même la vue extraordinaire de Saorge ne parvient pas à me redonner le moral d'autant plus que, maintenant, il pleut carrément. Fontan, Saint-Dalmas de Tende sont passés et j'arrive finalement à Tende vers 12h15. Je fais quelques courses et me décide à pique-niquer sur une place du village. Il fait très froid, le vent est terrible.
Maintenant, je dois choisir le menu de l'après-midi puisque le gîte n'ouvre qu'à 17h00. Ce sera soit passer celle-ci au café en descendant demis sur demis (!), visiter le musée des Merveilles (avec ses reproductions des gravures rupestres de la vallée du même nom) ou alors repartir (en montée si possible afin de se réchauffer).
Les musées étant pour moi des lieux morts et ne voulant pas finir ivre, la troisième solution s'impose donc. C'est reparti dans des conditions dantesques : pluie froide, vent terrible. J'ai plusieurs fois envie de faire demi-tour... mais je continue !

Je gravis le col de Tende jusqu'à l'entrée du tunnel (interdit au cyclistes) et bifurque donc vers le col de Tende géographique. La route (puis la piste) qui doit m'y mener est constituée de 48 (!!) lacets en quelques 7 kilomètres. J'ai bien fait d'insister : il ne pleut plus mais, en contrepartie, le vent est de plus en plus fort. Les premières plaques de neige  apparaissent au douzième lacet. Mauvais signe !

Je continue à monter, l'ambiance est cette fois-ci complètement hivernale. Arrive alors le 42ème lacet, lacet dans lequel il faut se rendre à l'évidence : je ne pourrai pas aller plus haut et mes projets de suivre les crêtes tombent à l'eau (ou plutôt à la neige!). Je devrai donc m'adapter pour les jours prochains.

Je redescends très tranquillement sur Tende où j'arrive juste pour l'ouverture du gîte des Carlines. L'accueil est très sympa, la douche chaude, le vieux Tende magnifique, la pizza royale et le sommeil profond et réparateur.

 

 

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Tende
Tende