Lundi 27 Octobre, 5h30. Réveil.

Me revoilà reparti pour un autre périple.

Ayant constaté que la météo ne serait pas bonne les jours suivants, je décide de rouler le plus possible lors de cette première journée ... ce qui explique mon réveil plus que matinal.

Bon, les sacoches et mon sac étanche sont remplis. Mon vélo doit faire dans les 22 - 23 kilogrammes.

J'ai même un peu de mal à le soulever dans les escaliers qui me permettent de sortir de chez moi.

Il est 6h45, le soleil se lève à peine, je pars direction ... le plus loin possible.

 

Autant mes autres voyages n'avaient qu'eux-mêmes comme but, autant celui-ci relève d'une toute autre démarche : je DOIS être à Dijon vendredi.

Voyager ne se suffira pas à lui-même, il faudra que j'arrive à temps.

De nouvelles sensations donc : il faut rouler, anticiper sur les jours à venir, ne pas trop s'attarder, prendre au plus court, ...

 

Hop ! C'est parti ! Au bout de 200 mètres, je gravis une pente à 17% qui me permet de rejoindre la route de Grasse à Saint Vallier-de-Thiey.

Pas trop top comme mise en jambes !!!

 

Toute la journée, je vais suivre la route Napoléon.

Premier col au bout de 8 km : le col du Pilon. Le jour se lève tout doucement, de la brume envahit les vallées près de Grasse laissant émerger les seuls reliefs du massif du Tanneron. Il fait un peu frais mais monter me réchauffe suffisamment. Saint Vallier-de-Thiey, puis c'est l'ascension du col de la Faye. Je suis déjà quasiment à 1000 mètres d'altitude.

 

Les panneaux au col sont autant de témoignages d'amour d'un certain Cyril à une certaine Clémence. C'est beau (!!!) mais j'espère juste que la dite Clémence n'est pas très à cheval sur l'orthographe !!! (scrutez bien la photo !)

 

Arrive le troisième col de la journée : le col de Valferrière et ses 1169 mètres d'altitude.

Il fait plus froid maintenant et je remets une couche. Brève incursion dans le département du Var au pied de son point culminant : la montagne de Lachens (1714 mètres) puis le col de Luens et enfin la descente sur Castellane. Je suis maintenant dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Pour l'instant, tout va bien, j'ai monté les cols tranquillement en essayant de profiter au mieux de ces instants encore au sec.

 

Après Castellane, je gravis le col des Lèques. Vue magnifique sur le lac de Castillon. Lors de l'ascension, la 2CV de Gaston Lagaffe me double dans un coup de klaxon amical. Je me dis que ce n'est pas un conducteur de 4X4 qui se comporterait comme ça. Erreur ! Quelques centaines de mètres plus loin, un 4X4 belge me double et la passagère me fait un grand signe de la main avec le pousse levé en signe d'encouragement. Merci les Belges !!

 

Descente maintenant en suivant la vallée de l'Asse en passant par les clues impressionnantes de Taulanne et de Chabrières.

Je longe également la ligne ferroviaire du train des Pignes qui relie Nice à Digne.

 

Arrive l'heure du pique-nique non loin de Mezel : pâté végétal, muffins aux carottes, pain complet, fromage de chèvre, carotte et fruit.

J'ai parcouru environ 100 km, il en faudra encore pas mal cette après-midi. Demain, je dois être à Grenoble.

Le pique-nique avalé, il me faut repartir. Déjà.

Il fait bon maintenant. Je savoure ces moments agréables. Je traverse Mallemoisson, Malijai (où "Napoléon s"est arrêté, pourquoi pas vous ?", annonce un panneau à l'entrée de la ville). J'arrive tout tranquillement à Sisteron où je vais quitter la route Napoléon (qui part sur Gap) pour me diriger vers Laragne-Montéglin et la vallée du Buëch.

 

Je m'arrête justement à Laragne pour une bière. La première du voyage que je savoure en terrasse. Je commence un peu à fatiguer ; 150 km ont été parcourus environ mais il faut que j'avance encore un peu.

Finalement, je m'arrêterai à Serres, petite ville dont le seul intérêt est ... de se situer sur ma route !!! J'ai fait 184 km et je suis fatigué.

L'office du tourisme pour s'enquérir des hôtels du coin (les gîtes d'étape sont loin donc j'abandonne l'idée), l'hôtel justement.

Un bonne douche plus tard, je pars faire un tour dans la ville, profite de l'occasion pour faire quelques courses dans le Biocoop du coin et ensuite, aller manger une pizza.

Sans conteste, la quantité est privilégiée au détriment de la qualité mais bon, pour ce soir, ça ira vu que le seul objectif est de recharger les batteries. On verra un autre jour pour le côté gastronomique du voyage. (De toute façon, c'était déjà gastronomique à midi !!!)

 

Je m'enquiers de la météo du lendemain. Pas fameux du tout, ce que j'avais prévu de toute façon. L'anxiété naissante ne m'empêchera pas de m'écrouler comme une masse, la fatigue ayant eu largement le dessus !!

 

Demain sera arrosé assurément.