La Turballe - Saint Nazaire

 

Encore un jour particulier. Très particulier. Nous allons passer au Pouliguen où JB Pouy a situé la résidence secondaire d'Arthur Keelt, cet auteur culte autrichien célèbre par son unique roman le Merle.

Très particulier car nous arrivons à Saint Nazaire, dont le bassin du port constitue le terminus pour les cinq "héros" du roman Cinq nazes de JB Pouy ... encore !

Très particulier enfin car le film Le Poulpe narrant les aventures du "héros" libertaire éponyme créé par ce même JB Pouy fut réalisé ici même.

 

Au départ, nous longeons les marais salants dans lesquels trônent de furieux panneaux anti-aéroport de Notre-Dame-des Landes : projet inutile, coûteux et nuisible mais bien dans l'air du temps où les hommes politiques doivent laisser une trace dans l'histoire (même si elle est moche !) au mépris du plus grand nombre et promouvant les déplacements rapides, les nouvelles technologies mortifères et le "toujours plus" qui courent à notre perte.

Guérande, ses boutiques à touristes, son église, ses remparts. Zou ! Sauvons-nous !

 

Le panneau d'entrée du Pouliguen, la gare du Pouliguen, le port du Pouliguen, les petits immeubles proprets le long su port du Pouliguen.

Ensuite, suivre la route côtière le long de la baie de La Baule gêche un peu la journée. On se croirait sur la promenade des Anglais à Nice : mêmes bâtiments aux décorations ostentatoires, même richesse déambulant sur le trottoir, même piste cyclable pour bien isoler les cyclistes d'un monde dont ils ne font pas vraiment partie.

"Venez faire de l'aqua cycling sur la plage" annoncent des panneaux de 4 mètres sur 3 : un vélo d'appartement dans de l'eau à 35°C et on pédale ... pour aller nulle part.

 

On suit la côte pour traverser Saint Marc célèbre pour être la plage où a été tourné le film Les vacances de M. Hulot de Jacques Tati.

Entrée dans Saint Nazaire.

Le pont enjambant l'estuaire de la Loire semble s'élancer vers le ciel et ... retomber lamentablement sur l'autre rive ayant constaté son échec.

Nous allons en ville. Nous traînons vers les chantiers navals, la base de sous-marins. Nous rencontrons des cyclistes apeurés à l'idée de traverser le pont. Pas de piste cyclable mais une bande étroite sur laquelle rouler, un forte montée au départ. D'ailleurs, le titre du journal local à la une du jour finit de nous refroidir : "les défis de l'été : j'ai traversé le pont à vélo." Et encore, on n'en parle même pas les jours de vent !

Nous allons jusqu'à Penhoët pour les chantiers. L'activité tourne au ralenti en cette mi-juillet.

Arrêt terrasse pour une bière. Nous tournons et retournons en ville. Elle ressemble à Lorient, au Havre, à toutes ces villes détruites pendant la guerre et qu'on a reconstruites en suivant un plan résolument géométrique privilégiant l'efficacité des déplacements automobiles.